Innovation et Engagement : les clés pour une Microfinance inclusive et performante
Ce jeudi 25 juillet 2024 s’est déroulée une réunion qui a permis aux acteurs du secteur de se pencher sur les principaux enjeux auxquels est confrontée la microfinance au Sénégal
« C’est avec enthousiasme que j’ai présidé la 29ème session du Comité national de Coordination des activités de microfinance (CNC).
Malgré les progrès accomplis, j’ai souligné que le secteur de la microfinance fait toujours face à des défis importants qui nécessitent un engagement sans faille des acteurs.
J’estime que l’obtention de résultats positifs dans un domaine aussi exigeant que l’intermédiation financière suppose un engagement permanent et un sens élevé de l’intérêt général pour cultiver des vertus comme l’intégrité et la droiture, gages de notre réussite.
En effet, le secteur de la microfinance au Sénégal continue de se porter bien, avec 4,3 millions de membres/clients, 297 SFD et plus de 905 points de service.
Le taux d’inclusion financière atteint 19,7 % et les encours d’épargne et de crédit s’élèvent respectivement à 570,5 milliards et 752,6 milliards de FCFA.
Cependant, j’ai souligné que certaines réformes, comme l’augmentation du capital minimum et le renforcement des exigences de gouvernance, pourraient constituer un défi pour les plus petites institutions.
Je reconnais que l’instauration d’un capital minimum, un dispositif de gouvernance plus exigeant, l’obligation de disposer de SIG très performants, pourrait apparaître comme un obstacle difficile à surmonter pour les institutions d’une taille relativement modeste.
L’étude sur les taux d’intérêt pratiqués par les SFD, réalisée par le Ministère, a notamment révélé que 73 % des SFD ont procédé à l’allègement des conditions de leurs crédits suite à la baisse du taux d’usure.
Néanmoins, la rentabilité des SFD reste limitée par des facteurs internes (dégradation du portefeuille, coûts opérationnels élevés, tarification inadéquate) et externes (inflation, fiscalité, réglementation prudentielle).
Face à ces constats, j’ai lancé un appel aux acteurs pour faire preuve d’innovation, afin d’offrir des services financiers plus accessibles aux populations démunies.
Tout en saluant les progrès accomplis, j’ai montré que l’État ne pourra pas rester les bras croisés face à la situation des populations les plus vulnérables.
Il compte donc sur l’engagement des acteurs de la microfinance pour atteindre les objectifs de souveraineté économique et de développement endogène fixés par le Président de la République. »