Bébés présumés envoyés en prison : le ministère de la justice donne sa version des faits et exige des excuses de Aliou Tine
Le ministère de la Justice a donné sa version des faits sur l’affaire des bébés envoyés au camp de détention de Campenal. A travers un communiqué de presse, Ismaila Madior Fall est revenu clairement sur les motifs de la présence des deux enfants au prison et réclame des excuses publiques de la part de Aliou Tine suite à sa sortie « non maîtrisée ».
« Cheikh Atab Coly (2ans) et Awa Coly (10 mois) enfants d’Aramata Djiba n’ont ni été arrêtés, ni poursuivis encore moins placés sous mandat de dépôt., car cela est juridiquement et radicalement impossible », a déclaré le garde des seaux.
Qui explique : « Pour la bonne et simple raison que dans la législation sénégalaise, les mineurs de moins de treize (13ans) sont pénalement irresponsable et ne peuvent pas faire l’objet d’un placement sous mandat de dépôt (art 565 et suivants du CPP) , donc Ils sont juste à un âge qui les oblige à être en compagnie de leurs parents, si telle est leur volonté », lit-on dans le document.
Pour les motifs de la présence des deux enfants au Campenal, le ministère de la justice précise : « Un bébé de dix (10) mois doit évidemment être avec sa mère, sauf si elle souhaite le confier à des proches ou à l’assistance sociale de l’administration pénitentiaire. Les quartiers femmes des prisons comptent souvent des enfants qui y sont avec leur mère de ce fait Il n’y a aucune violation des droits fondamentaux de l’homme ».
Pour conclure, le ministère de la Justice a demandé solennellement à Alioune Tine, qui avait fustigé la justice Sénégalaise en appelant à la libération des deux enfants, de présenter des excuses publiques « Alors, Si Alioune Tine est de bonne foi, et qu’il est vrai qu’il parle pour l’intérêt général et sans parti pris, il doit reconnaître son erreur et présenter des excuses publiques. Le cas contraire serait dommage pour ce qu’il représente », mentionne le communiqué du ministère de la justice. Salut
Djibril DEME