Mobilité des jeunes au Sénégal : plus de 60 % exposés à l’exploitation, selon une étude de ChildFund

Une récente étude menée par ChildFund tire la sonnette d’alarme sur la situation des enfants et des jeunes en situation de mobilité au Sénégal. Selon ce rapport, 62,5 % d’entre eux sont exposés à des risques d’exploitation économique et sexuelle, un chiffre qui reflète l’ampleur du danger qui pèse sur une frange vulnérable de la jeunesse sénégalaise.
Les jeunes concernés, âgés en majorité de 15 à 23 ans, quittent leurs foyers pour des raisons multiples : éducation, emploi, survie ou encore fuite de violences familiales. Mais ce parcours, souvent entrepris dans l’espoir d’une vie meilleure, les expose à des situations précaires, voire à des formes d’exploitation grave.
📊 Une jeunesse massive, mais en danger
Le Sénégal compte une population extrêmement jeune : près de 63 % des Sénégalais ont moins de 25 ans, selon les données officielles. Cette jeunesse, atout stratégique pour le pays, est aussi exposée à de fortes inégalités, notamment en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la protection sociale.
Quand ces jeunes sont en situation de mobilité — c’est-à-dire qu’ils quittent leur région ou leur village d’origine — leur vulnérabilité s’accroît, notamment en l’absence de soutien familial ou communautaire.
🛡️ Les recommandations de l’étude
Pour faire face à cette urgence sociale, l’étude de ChildFund préconise plusieurs mesures concrètes :
Renforcer les mécanismes de protection pour les jeunes en mobilité (abris sécurisés, accompagnement psychosocial, accès à la santé). Impliquer les collectivités locales dans l’identification et le suivi des jeunes migrants internes. Former les acteurs communautaires sur les risques liés à la mobilité des jeunes. Créer des opportunités économiques locales, afin de limiter les départs forcés vers les grandes villes ou les zones à risque. Encadrer légalement la mobilité des mineurs, avec des politiques de prévention contre l’exploitation et les abus.
🎯 Conclusion
Face à cette réalité alarmante, la réponse ne peut être que collective et urgente. Le sort de milliers de jeunes dépend aujourd’hui de la capacité du pays à leur offrir des perspectives sûres, inclusives et durables, quel que soit l’endroit où ils se trouvent.