
COP9: Réunion ministérielle sur la lutte contre le Dopage
Aujourd’hui s’est tenue la grande rencontre afin de consolider les valeurs du sport et mettre en avant l’intégrité des fédérations sportives .
Matar Ba :
« C’est l’occasion de remercier notre frère et notre cher ami, monsieur le ministre de la jeunesse et des sports, M. Bakary Badji, pour son ouverture et son engagement à matérialiser les instructions qui ont été données par son excellence, M. Adama Barrow. C’est extrêmement important parce que c’est la deuxième fois pour ne pas dire la troisième fois qu’une telle réunion se tienne en Afrique.
Après les deux réunions du Sénégal, nous voici aujourd’hui en Gambie. Et ça, c’est à saluer. Monsieur le ministre, au nom du Bureau de l’Accord, je voudrais vous saluer très sincèrement et vous féliciter.
Le sport possède un potentiel incomparable pour unifier. Inspiré et responsabilisé. Il constitue un pilier du développement socio-économique, un catalyseur de paix et un phare de valeurs éthiques.
Aujourd’hui, alors que nous sommes réunis sous le thème de l’amélioration de la gouvernance du sport en Afrique, nous entreprenons une mission collective pour renforcer l’intégrité et les valeurs du sport sur notre continent et au-delà. La contribution de l’Afrique à l’écosystème sportif mondial est immense. Notre jeunesse est une force et un moteur clé de cet écosystème.
Cependant, pour réaliser pleinement le potentiel de nos jeunes, nous devons nous assurer que le sport est géré avec intégrité, équité et inclusivité. Je crois que cette réunion représente une étape essentielle vers des changements importants et nécessaires pour encadrer et guider le développement du sport en Afrique. Ainsi, nous pouvons agir selon la fameuse description, que je lui signalerai, de la démocratie dans les villages africains, où les sages se réunissent sous un grand arbre à palabres jusqu’à parvenir à un accord.
Par le biais de la Convention antidopage de l’UNESCO, presque toutes les nations du monde ont reconnu la nécessité de sauvegarder l’intégrité du sport. Pour l’Afrique, ce n’est pas seulement une question technique ou de conformité, c’est un impératif développemental. Je suis fier de constater que notre région se positionne à l’avant-garde des discussions et des initiatives mondiales visant à promouvoir les principes.
Le Bureau de la COP travaille actuellement sur plusieurs initiatives parallèles pour harmoniser l’écosystème mondial de l’intégrité du sport, offrant ainsi au gouvernement, aux organisations sportives et aux parties prenantes les outils pour agir de manière décisive et cohérente. Lors de notre récente réunion à Tallinn, en Estonie, en décembre dernier, nous avons pris des mesures pour optimiser et renforcer les mécanismes financiers de la Convention. Son fonds est une ressource essentielle qui a soutenu plus de 250 projets dans le monde, dont plus de 70 projets réalisés ou en cours en Afrique.
Le fonds a constamment prouvé son importance comme moteur d’amélioration de l’éducation antidopage, de renforcement des capacités d’élaboration des politiques et de consolidation des cadres de gouvernance. J’invite tous les gouvernements à continuer à investir dans ce fonds, essentiel en veillant à ce qu’aucun État ne reste pour compte. Un écosystème fort a besoin que tous ses acteurs soient forts.
Chers ministres, l’Afrique a illustré son diversité en utilisant le sport pour le développement. La conférence ministérielle « Le sport change la donne » tenue au siège de l’UNESCO à Paris la veille des Jeux olympiques de Paris a mis en exerce en évidence l’engagement de la région à utiliser le sport comme outil de diplomatie. Les propositions issues de ce dialogue, comme les centres régionaux d’excellence sportive et les modèles d’investissement adaptés au contexte africain, mettent en évidence les besoins des gouvernements africains et les capacités de l’UNESCO d’accompagnement pour l’innovation et la collaboration.
Pourtant, comme l’a souligné le système de suivi de la Convention antidopage, des défis subsistent. Les rapports nationaux soumis à la conférence des partis présentent une situation complexe en Afrique. Des lacunes dans les législations et politiques à l’échelle nationale et des incohérences entre les cadres existants à l’échelle régionale.
Ces incohérences compromettent un développement efficace et harmonieux pour y remédier et adopter des approches communes en matière de gouvernance publique du sport témoignant de notre détermination collective à cet égard. Nous devons analyser nos besoins pour réformer nos cadres de gouvernance du sport, aux niveau domestique mais aussi au niveau mondial. Le travail en cours pour renforcer l’impact de la Convention antidopage en tant que droit international, public et primordial.
La participation active de notre continent dans ce processus est impérative. Nous avons l’opportunité de façonner le futur de la Convention pour un écosystème mondial solide où chacun joue son rôle pleinement. L’éducation et la sensibilisation doivent également être des pierres angulaires de notre stratégie en Afrique.
L’éducation préventive est essentielle pour favoriser une culture de conformité et de comportement éthique. En perspective de la prochaine COP10 marquera aussi le 20e anniversaire de la Convention. Cet événement constitue une opportunité pour réfléchir sur nos réalisations et définir une vision audacieuse pour l’avenir.
J’invite tous les États africains à s’engager activement dans la COP à faire que nos voix façonnent l’agenda mondial. Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences, distingués invités, saisissons ce moment pour réaffirmer notre engagement en faveur des valeurs, de l’éthique et de l’intégrité du sport. Travaillons ensemble pour que la jeunesse africaine ait l’opportunité de prospérer dans un environnement qui célèbre l’équité, l’inclusivité et l’excellence.
Continuons à renforcer nos partenariats, à la fois au sein du continent et à l’échelle mondiale, pour exploiter pleinement le potentiel du sport au profit de tous. »
Linguère ,Malick